Le Queyras, l’écrin sauvage des cyclistes.

Nichée au cœur des Hautes-Alpes, à deux pas de la frontière italienne, la vallée du Queyras incarne ce que la montagne a de plus pur : villages perchés, forêts de mélèzes, torrents glacés et cols mythiques. Longtemps préservé des foules, ce territoire séduit désormais une nouvelle génération de passionnés de vélo : VTTistes, gravelistes et cyclistes de route. Tous venus chercher l’essence même du sport : un mélange d’effort, d’évasion et surtout d’authenticité.

Entre singletracks, pistes et cols mythiques

Le Queyras est avant tout un terrain de jeu XXL pour le VTT.  Depuis Saint-Véran - le plus haut village d’Europe, perché à 2 042 mètres - les sentiers filent entre alpages et forêts claires. Le balisage est soigné et les itinéraires variés. Parmi les incontournables, la boucle du col Fromage offre une immersion totale, alternant passages roulants et sections plus engagées.

Côté gravel, les possibilités semblent nombreuses. Les pistes forestières serpentent entre 1200 et 2500 mètres d’altitude, reliant hameaux oubliés et cols frontières. Ne manquez pas la montée vers le Refuge de la Blanche, au pied de la Tête des Toilies : une ascension sur piste dotée d’une vue saisissante sur la vallée pendant toute la progression.

Enfin si vous restez sur le bitume, le Col Agnel, troisième plus haut col routier d’Europe (2 744m) saura vous récompenser par son ascension et sa vue sur le Piémont italien.

“Ce qui fait la force de la vallée, c’est la diversité. Tu peux aller en montagne sans croiser personne pendant des heures.”

Rencontre avec un ambassadeur du territoire

« Ici, tu passes en quelques minutes d’une piste très roulante à un single en balcon, puis parfois une portion où il faut porter le vélo. Mais toujours un panorama incroyable », sourit Glenn MacArthur, vététiste professionnel originaire de Château Queyras. « Ce qui fait la force de la vallée, c’est la diversité. Tu peux aller en montagne sans croiser personne pendant des heures. Et puis ensuite te lancer dans une descente de 1000m sur des sentiers entretenus par les locaux. C’est un vrai privilège. » 

Le massif est depuis son terrain d’entraînement pour ses compétitions d’enduro. « J’ai tout ce qu’il faut à disposition au pas de ma porte. Des traces techniques, du dénivelé et de la bonne nourriture ! ».

Son itinéraire coup de coeur, c’est bien sur le Tour du Queyras. Au départ de Ceillac, partez pour un voyage au coeur de la nature, des rives de la Durance aux crêtes escarpées.

crédit photos : Adrien Protano -Vojomag.com

L’esprit aventure, version Queyras

À la différence d’autres massifs plus fréquentés, le Queyras garde une dimension authentique. Chaque sortie prend des airs d’expédition. Les chemins flirtent avec les cimes, traversent des alpages isolés, plongent vers des torrents d’eau turquoise. Les bouquetins et les marmottes sont parfois les seuls spectateurs de vos efforts.

Pour les amateurs de bikepacking, le Parc naturel régional du Queyras est un terrain idéal : un maillage d’itinéraires permet d’imaginer des boucles sur plusieurs jours, en s’arrêtant le soir dans des gîtes chaleureux ou sous la tente, au bord d’un lac d’altitude. Attention toutefois à prendre des habits chauds et un sac de couchage adéquat pour le soir.

Quelques infos pratiques :

  • Meilleure période : de juin à septembre, quand les cols sont ouverts et les sentiers dégagés.

  • Accès : depuis Guillestre, porte d’entrée du Queyras, les routes mènent vers Arvieux, Molines ou Saint-Véran.

  • Les villages à voir :

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Le Queyras, terrain d’avenir

En choisissant de miser sur un tourisme doux et sportif, le Queyras attire de plus en plus de cyclistes en quête d’authenticité. Entre cols mythiques, pistes confidentielles et accueil chaleureux, ce territoire s’impose comme une destination incontournable pour ceux qui veulent rouler loin du tumulte, là où la montagne se vit encore au naturel.