
















































J’ai pris la route avec la boule au ventre, partagé entre l’excitation et la peur de l’imprévu. Mais très vite, au fil des premières pistes, le doute s’est effacé. La petite aventure commençait, et il n’y avait plus qu’à pédaler, respirer, avancer.
Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vécu d’aventure ensemble avec mon frère. Et pourtant, enfourcher à nouveau nos vélos côte à côte avait quelque chose d’évident, presque naturel.
Et puis, comme souvent, quand vient la fin, on n’a plus envie de s’arrêter. La fatigue disparaît, remplacée par cette soif d’aller voir plus loin, de continuer à rouler et à découvrir.
On m’avait dit que les Hautes-Alpes, et le Queyras en particulier, étaient d’une beauté rare. Depuis le lac de Serre-Ponçon, nous avons laissé derrière nous la foule et les voitures pour plonger dans la forêt et retrouver le silence. Chaque jour apportait son lot de paysages et de chemins inconnus à déchiffrer sur le GPS. Et chaque soir, il fallait inventer un camp, trouver de quoi manger, se laver, ou pas. L’aventure ne s’arrêtait jamais vraiment.
On s’enfonce, on grimpe, on doute, on respire, on rit, et finalement on arrive. Le Queyras, la vallée de l’Ubaye, les sommets, les lacs… ce n’était pas seulement magnifique, c’était tout simplement sublime.
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